Raconte moi ton parcours : un projet pour accompagner la prise de parole des jeunes
Six jeunes, six parcours de vie singuliers réunis dans un projet pensé pour valoriser des récits souvent invisibilisés. C’est ainsi qu’est né Raconte-moi ton parcours, un projet porté par l’animatrice Léna Fecil, accompagnée par le photographe et réalisateur Aurélien Marquot.
Une idée simple : écouter ce que les jeunes ont à dire
Parler de soi n’est pas un réflexe. Encore moins lorsqu’il s’agit d’évoquer un passé difficile. Ce projet ne répondait donc pas à une demande formulée par les jeunes eux-mêmes, mais à une intuition commune initiée, par M. Abdel Eddaoui, Directeur de Jeunesse Habitat Solidaire et M. MARQUOT qui relance une idée déjà évoquée : et si on donnait à nos jeunes un espace pour raconter leurs parcours de vie ?
Des histoires venues d’eux
Si ce projet était Initialement pensé autour des parcours migratoire, il s’est rapidement ouvert à d’autres récits tout aussi puissants : situations de handicap, trajectoires familiales complexes, chemins personnels et intimes. Peu importe l’origine, le parcours ou la difficulté : l’essentiel était l’envie de raconter.
Ce sont les jeunes qui dessinent les contours. Pas de casting, pas de profil type : « On leur en parlait, simplement. Et ceux qui en avaient envie, disaient oui ». Certains ont répondu présents dès les premières discussions, d’autres se sont laissés convaincre au fil des échanges. Le bouche-à-oreille et la confiance ont fait le reste.
Un cadre simple pour se raconter
Chaque témoignage a pris la forme d’un entretien filmé, accompagné d’un portrait photographique. L’ensemble s’est construit entre fin 2024 et mai 2025, avec plusieurs temps collectifs pour accompagner les jeunes dans leur prise de parole.
Parmi ces temps forts, un atelier autour d’un objet symbolique a été particulièrement marquant :
« Au début, cette idée d’objet symbolique ne parlait pas à tout le monde. Mais quand une résidente a choisi de parler de son tatouage, c’était inattendu, très personnel. Ça a déclenché quelque chose chez tout le monde. A partir de là, on a compris qu’il fallait vraiment laisser la porte ouverte à toutes les histoires » - Léna Fecil.
Des jeunes qui prennent leur place
Ce projet a permis à plusieurs jeunes de se découvrir capables : capables de parler d’eux, d’assumer des vulnérabilités, de partager des épisodes de vie parfois douloureux.
« Pour certains, ça a été la première fois qu’ils prenaient la parole aussi librement. Ils en sont sortis fiers. Le simple fait d’avoir osé dire, de se voir en vidéo, les a valorisés. » - Léna Fecil.
Une première restitution des vidéos a eu lieu auprès des jeunes eux-mêmes, dans un cadre bienveillant et confidentiel. La restitution publique a ensuite eu lieu lors de l’Assemblée Générale 2025 de JHaS, sous forme d’exposition mêlant photos et extraits d’interviews.
Ce projet n’a pas cherché à tirer des récits spectaculaires, mais à laisser de la place aux histoires telles qu’elles sont : sensibles, multiples, parfois fragiles, souvent puissantes. Ce qu’on retient, c’est la confiance donnée, la parole prise, et la force de celles et ceux qui ont choisi de se raconter.
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